Instant Décalé # 23

L'instant Décalé
presenté par


Olivier



Episode 23

C’est les vacances, et en hiver, les vacances, on les passe à la neige. C’est comme  ça, c’est la tradition. C’est de saison, quand il fait froid, on va à la montagne. Pas toujours c’est vrai, mais commencez pas à m’emmerder avec des exceptions. C’est déjà assez difficile de gérer toute la complexité des pensées qui encombrent mon cerveau, n’en rajoutez pas. Donc, les congés d’hiver, c’est au ski.
Et comme je ne sais pas trop skier, ma deuxième étoile datant d’une classe de neige en CM1, j’ai cherché sur le net quelques tutos pour apprendre rapidement et ne pas avoir l’air trop ridicule dans quelques semaines.

Mais comme je ne suis pas plus doué avec les moteurs de recherche qu’avec le planté du bâton, je me suis retrouvé devant une liste de site proposant des bilans de toutes sortes, suite, apparemment, à une légère faute de frappe, concernant au moins la moitié des lettres de tous les mots. Des tas de propositions s’étalèrent alors sous mes yeux émus par tant d’attention, des bilans comptables, des bilans de compétence, un top ten des plus beaux dépôts de bilan de l’année 2017, des bilans de demi vie ratée avec en annexe, des bulletins d’inscription dans les sectes les mieux notées du guide de la manipulation mentale. Et même, un troublant dossier sur le bilan des traitements séquentiels chez l’enfant dysphasique, ouvrage rédigé par le professeur Henrich von Stenderel, également auteur d’une thèse sur le suicide de masse des saumons à l’approche des fêtes de pâques. Mais ce dossier n’était pas anodin, pour moi en tout cas, car il me replongea soudain dans les tumultueuses étapes de ma jeunesse, période que je n’évoquerais surtout pas ici avec vous. Les thérapies d’entre deux fêtes, baignées dans un trop plein de riche gastronomie française et de breuvages aux différents arômes des quatre coins du monde, ça ne mène pas bien loin.
Alors, moi y’a quand même une question qui me triturait le ciboulot : comment ai-je fait pour me retrouver devant ces réponses, alors que mon vœu premier était de trouver un truc genre « le ski pour les nuls » ? Je ne sais pas mais d’habitude, quand je fais une erreur orthographique dans la barre de recherche, je tombe systématiquement sur des sites de cul. Je crois que le ressort de la touche X de mon clavier est cassé, il reste tout le temps collé dès qu’on tape dessus. S’ensuit alors des complications, les cris, les jalousies, les indiscrétions, pleins de réflexions qui mènent souvent au divorce. Mais, n’anticipons pas la chose.
Du coup, je me suis demandé : La nouvelle année annoncerait-elle un grand bouleversement dans ma vie ? Le « bilan » affiché  sur mon écran serait-il le fruit du hasard, ou une volonté  divine de faire de moi un nouvel homme ?  Serait-ce une invitation à faire le point sur mon passé, mon présent, mon futur ? Un recours, pour me lancer dans une flamboyante déclaration en direct, déclamer un mea culpa, un coming out, un burn out ? Et ben non, rien de tout ça. Je sais que vous attendez des petites indiscrétions croustillantes sur mon intimité, mais non, j’ai rien à dire.

A la limite… pour pas vous laisser en reste, je vous annoncerais bien un petit quelque chose, je sais pas trop, un truc… un truc que je pratique quand Didier laisse trainer ses doigts pendant les photos ; un truc du genre « une burne out of my calbute. » Et oui Didier, c’était pas des cheveux. Mais je ne dirais rien de plus, mis à part qu’il faut vraiment que je me fasse épiler le maillot.
Non décidemment, je ne peux pas. Mes sulfureux fantasmes, où se mêle parfois des petites bestioles ne regardent personne. Non, non, non… je peux pas vous en parler.
Abordons plutôt mon bilan à Mavrica. Alors, c’est quoi ? C’est 23 chroniques, 82 vues sur un site de mise en ligne que je ne peux pas citer, 60 pour la première vidéo, 0 pour les trois dernières (Vous me ferez penser à prendre des cours de vocalises, faut que je pulvérise mes stats l’année prochaine)
Quoi d’autre ? De très belles rencontres. De grands moments de convivialité. Un coup de foudre, fracassant. Quelques bières pas très fraîches aussi mais dans l’ensemble, j’ai pas à me plaindre. Il sait recevoir Albino.

Voilà donc mon bilan ici, plus d’une vingtaine de vendredis soirs dans les studios de radio Arc en Ciel, passés en très bonne compagnie, dans cette bonne humeur qui fait accélérer le temps  à une vitesse incroyable, et nous mène au milieu de la nuit avec ce sentiment d’avoir créé un p’tit lien entre des musiciens et un public.

Et comme « la musique commence là où s’arrête le pouvoir des mots » je vous propose de se réchauffer les esgourdes avec un morceau aux influences des tropiques, les Neg’ Marron avec… le bilan.

*
**










Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Resto Basket

The Freakadelic Bottle Club