Instant Décalé # 37
L'instant Décalé
Présenté par
Olivier
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Episode 37 : 22 Avril 2018
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Mon mot préféré de la
langue française, c’est… délictueux. Mélange subtil de délicieux délit,
antagonisme sournois de délectation… Ça me fait penser à tout ça, ce mot là. Çà prête à beaucoup de fantasme aussi. Enfin chez moi. Le deuxième mot que je préfère,
c’est un mot slave. Et ne me demandez surtout pas pourquoi. Un coup de cœur ne
s’explique pas. Peut-être pour son attrait technique, quant à sa prononciation
et au peu de voyelle qui s’y trouve. Le mot en seconde position de ma
préférence est, Szczbolwytski. Par contre, ne cherchez pas à le traduire, c’est
un mot qui n’existe pas. Je viens de l’inventer, mais j’aime bien.
Szczbolwytski est donc mon deuxième mot préféré au monde, mais pour ce qui en
est de la langue française, le second mot que je préfère, et qui lui existe, et
que l’on m’a intimé de ne pas prononcer, et que je vais vous dévoiler tout de
suite, c’est, deux points à la ligne :
Nichon ! Alors
pourquoi, nichon ? Ne me demander pas non plus, les coups de foudre ne
s’expliquent pas. Et pour tous les coincés de la rondelle prêt à lancer des
polémiques à tour de bras, et notamment à ceux qui veulent recouvrir toutes les
œuvres d’art où pointe un bout de téton ou une touffe de poil, juste pour eux,
je vais le redire en articulant bien : NI-CHON !!
Y’a des mots comme ça qui
existe dans le dico et que l’on ne peut pas prononcer et d’autres, qui n’existent
pas, et que l’on invente pour justifier une attaque pénale. J’ai un exemple
flagrant, en l’occurrence il ne s’agit pas d’un mot, mais d’une association de
terme : Délit de solidarité. Mon dieu, quel gros mot ! Un mot que
pourtant, procureur et journaleux s’empressent d’utiliser pour donner
l’illusion d’une supériorité intellectuelle sur le reste de la populace. Délit
de solidarité ! Il aura fallu attendre le 21ème siècle pour
entendre une connerie pareille.
Mais revenons au délictueux,
avant que quelques vrais gros mots n’effleurent le bout de ma langue. Un mot
que j’aime écrire du bout de mon stylo, là où sort habituellement l’encre
emprisonné dans son réservoir en plastique opaque, quand je ne sais pas quoi
écrire et que l’inspiration peine à venir, comme ce fut le cas à l’instant
précis où j’écrivais ces lignes. Et puis quand enfin l’inspiration te pénètre
par je ne sais quel rayon cosmique, et qu’un flot d’idées t’envahit, il y a toujours ce foutu « coupe
semence automatique » qui se déclenche. La semence, dans ce cas précis,
c’est le fluide spirituel qui jaillit en nous quand notre être rencontre l’âme
des maîtres poètes sur leur nuage perché.
Et là tu vois apparaître un grand monsieur habillé en noir, un sécateur
dans chaque mains, prêt à te couper les élans de connexions pas assez polishées
que ton cerveau est en train de formuler.
Est-ce que je peux écrire
ça ? La fameuse question. Ne vais-je pas trop loin dans l’expression de ma
colère et de ma lubricité ? Mais rassure toi petit cogiteur, sache que
quoi qu’il arrive, un autre monsieur déguisé en grand méchant loup sera là pour
répondre à ta place.
Et oui, l’acronyme du « coupe
semence automatique » aura le dernier mot. Il est un peu comme le coupe
circuit qui régule le nivellement de la mer sociale. Dès que souffle une brise
légère, et qu’une vaguelette ébranle le miroir de la susceptibilité et des
bonnes mœurs, schlak ! Il ferme les vannes. Pour qu’au final, il ne reste
qu’une soupe insipide, formatée et rectiligne, qui fait gouter, dans le sens
couler et non manger, saliver si vous voulez, les partisans de l’idolâtrie
censorial. (Je peux pas m’empêcher de faire compliqué)
Mais avant de finir, juste
une petite devinette. Pour rester dans le thème. Quel est le contraire
d’hautôt ? Bâtard !
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