Episode 334
Mavrica Fait Sa Révolution ...
Olivier Nous Apporte quelques précisions sur la véracité de l'origine du 14 Juillet ...

Donc, contrairement à
l’idée reçue, on ne célèbre pas la prise de la Bastille mais le premier
anniversaire de cet événement. Subtil et pourtant. Cette commémoration de la
fédération fut une initiative de La Fayette comme reconnaissance de la
réconciliation et de l’unité des Français. Suite à la prise de la Bastille, un
peu partout en France, des fêtes civiques se sont spontanément organisées et La
Fayette a comme qui dirait « conceptualisé le truc » en créant cette
sympathique et joviale festivité où une fois par an, en plus des week-end bien
évidemment, on peut se bourrer la tronche et déclencher des bagarres dans les
bals sur les placettes illuminés de lampions suspendus, virevoltants au gré des
gifles distribuées sur les joues et les nez déjà rougis par l’abus de jaja qui,
comme nous le répète ces potiches télévisuelles à longueur de journée, est à
consommer avec…
Nan !!! Comptez pas
sur moi pour propager ce type de slogans imbuvables, c’est contre ma morale.
Faites ce que vous voulez, mais avec respect. Voilà le
seul message que je veux faire passer.
Donc, ce n’est qu’en 1880,
90 ans plus tard, que le 14 juillet est devenue la fête de la république
Française. Il fallait que la date choisie à l’époque par Benjamin Raspail symbolise
l’unité de la nation. Or, la prise de la Bastille avait fait couler trop de
sang, chose qui heurtait la sensibilité de nos chers amis les sénateurs, tout
justes bons a annuler des décrets touchant à leurs privilèges. Ce qui n’était
pas le cas de la commémoration de son premier anniversaire qui tombait le même
jour. Ce qui d’ailleurs est le principe de l’anniversaire.
Alors sachez que tout ce
que je viens de vous dire est parfaitement… pas tout à fait vrai. Ni tout à
fait faux d’ailleurs. C’est subtil, mais faut le savoir. Cette idée que l’on
fête la fédération et non la chute de la Bastille a germée ces dernières années
dans la tête d’un groupe de conservateurs bourgeois complotistes jusqu’au bout
de leurs orteils pédicurés (je crois que j’enchaine des mots inconnus du dico,
mais je m’en fous) et qui n’a rien d’autres à foutre entre deux visites
hebdomadaires chez leur chargé de fructification de patrimoine mobilier et
immobilier et financier, que de faire rédiger à leur secrétaire une énième
version de l’histoire de France, et de profiter au passage pour glisser
deux/trois anecdotes sur l’apport primordial de leur rayonnante famille dans
la grandeur du pays.

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