Mad Foxes
Le groupe s'appelle Mad Foxes, y-a-t'il un rapport avec le film de
Paul Grau ?
À la base pas du tout ! On voulait s’appeler « Stone Foxes »
- dérivé de l’expression américaine « Stone Fox » - et qui
s’apparente à la plus belle chose qu’on puisse dire à une fille lorsqu’on la
trouve jolie. C’est une réplique que Lucas avait entendu dans le film Virgin
Suicides et qu’il adorait. Mais un groupe de blues assez connu portait déjà ce
nom. Alors on a transformé le nom de base en « Mad Foxes ». Mad
signifiant furieux, on trouvait que ça correspondait assez bien à l’esprit brut
et agressif de notre musique.
On a découvert par la suite l’existence du nanard Mad Foxes, ça nous a
bien fait rire. On attend qu’une occasion spéciale se présente pour le regarder
tous les 3. On a bien peur de découvrir quelque chose d’assez spécial, mais on
verra bien.
Au niveau Musical, vous considérez appartenir à quelle scène ?
C’est toujours délicat de mettre des groupes dans des cases, encore
plus de mettre son propre groupe dans une case. Mais je dirai qu’on fait partie
d’une scène Rock Indépendant, entre Garage et Stoner. En gros hein.
Parlez-nous des artistes qui vous ont inspiré et donné envie de
faire de la musique ?
Je pense que le groupe indétronable reste Nirvana. Le Rock aurait très
bien pu naître et mourrir avec eux tant ils ont résumé l’esprit qui anime cette
musique en 3 albums. Ensuite il y’a des groupes comme Queens of the Stone Age,
Foo Fighters, Biffy Clyro, Weezer, FIDLAR, The White Stripes, The Black Keys
etc… On en oublie surement plein !
Le disque culte en commun à tout le groupe ?
Nevermind de Nirvana du coup.
Qu'est-ce qui vous rassemble artistiquement ?
L’envie de créer et partager nos émotions et expériences. Parvenir à
transmettre énergie, nostalgie, amour ou toute autre forme de sentiment à
travers la musique. C’est cet objectif qui nous fait avancer plus qu’un style
ou des influences définies. C’est l’essence même de la musique selon nous.
Comment procède Mad Foxes pour écrire ? Qui fait quoi ?
En général on part d’un texte ou d’une idée écrite par Lucas, même si
les idées peuvent aussi venir de Marc ou Elie. Puis on étale cette base tous
ensemble en répétition pour construire un morceau cohérent tous ensemble. C’est
parfois très long. Par exemple pour un de nos dernier morceau, « Comfort
of the modern slave ». On a fait tourner inlassablement le riff d’intro en
répétition pendant deux mois, avant de l’abandonner pendant peut être 6 mois,
puis avec le recul de parvenir à en faire une chanson qui nous touche vraiment.
C’est assez ingrat comme processus, mais la seule règle d’or, c’est de ne
jamais considérer comme terminé un morceau dont nous ne sommes pas sûrs &
fiers à 100%.
Définissez votre univers en 3 mots :
Furieux / Passionné / Sarcastique
A quand remonte le début de l'histoire ?
2015
Racontez nous l'histoire du groupe de ses débuts à Aujourd'hui ..
Le groupe était un duo guitare/batterie à la base. Lucas et Elie se
connaissaient depuis le collège. C’était à l’été 2015. Pendant un an on a
composé et enregistré une démo à deux, avec l’aide d’un pote à la basse sur la
démo. Puis on s’est dit qu’on serait trop limités harmoniquement à 2, alors on
a auditionné un bassiste et Marc était super sympa, et comme on partageait la
même vision de la musique, on a continué l’aventure à 3.
On a commencé les concerts il y’a 1 an, en octobre 2016, et on
aimerait beaucoup tourner à l’étranger également en 2018.
Comment résumez-vous ces dernières années ?
2 années de sueur & de plaisir. On a un peu l’impression d’être à
l’équivalent musical de l’adolescence. Peu de confiance en nous, mais beaucoup
d’énergie à dépenser. Des hormones au taquet et des boutons d’acnée. C’est
assez marrant, tant que ça ne dure pas éternellement.
Quel(s) est le souvenir(s) de scène le plus incroyable que vous
ayez ?
On a pa
s encore énormément de concerts à notre actif, donc un peu dur
de répondre. Mais probablement la 3ème fois où nous avons joué à la Scène
Michelet à Nantes. Il y’a eu une sorte d’avant-après ce concert. On a pris
conscience ce soir là du plaisir qu’on prenait à être ensemble, 3 contre le
monde, et depuis ça nous a pas quitté.
Parlez-nous de l'élaboration de "5th Floor
Tape" , votre EP...
C’était assez particulier parce qu’on avait pas beaucoup d’argent mais
besoin d’un support pour démarcher et pour que les gens comprennent qu’on
« existe ». On a fait appel à Malcolm, un pote à nous méga doué en
son, dont c’est le métier. On a fait les prises guitare & batterie dans
notre local de répétition. Comme ça manquait de basse, Lucas a fait appel à son
pote Matthieu avec qui il jouait dans le groupe Feather Inc et qui joue
maintenant pour Ultra Vomit.
Ils habitaient ensemble à l’époque, et les prises basse ont été faites
chez eux à Rezé à côté de Nantes.
Puis le mix et les prises voix ont été faites au studio de Malcolm à
Angers.
On est assez fiers du résultat final sachant qu’on a dépensé pas plus
de 300 balles dans cette démo.
Quel était votre état d'esprit au moment d'enregistrer
cet EP ?
Excités et stressés de concrétiser des mois de répétition. On savait
que ce ne serait pas parfait du tout, mais que si on allait au bout de ça, on
partait pour une longue aventure.
Y-a-t il des disques qui vous ont influencé pendant
l'enregistrement ?
Complètement ! Au moment d’enregistrer, j’étais obsédé par l’album
« Lullabies to Paralyze » de Queens of the Stone Age. Je me souviens
avoir envoyé 3 chansons à Malcolm en lui disant « Je veux qu’on sonne
exactement comme ce putain d’album sur la démo, t’as compris ?! ».
Parlez-nous de la pochette, que personnellement je trouve très
réussie :
Merci ! C’est Ameline, une amie d’Elie, qui fait beaucoup de photo et
nous a gentiment proposé de faire une séance pour la cover de la démo. On
connaissait un peu son travail et on aimait beaucoup son regard. Elle avait
déjà bien écouté les chansons et a eu cette idée qu’on voit sur le rendu final.
On a tout de suite accroché et c’était parti ! Alban, qui pose sur la photo,
est magnifique dessus :).
Quel est le morceau dont vous êtes le plus fiers sur cet EP ? et
pourquoi ?
Probablement Bad Brain car c’est le plus puissant des 3. D’ailleurs
c’est aussi celui auquel nos potes ont le plus rapidement accroché.
Au delà de son style comment définissez vous ce premier EP ?
Difficile à dire car c’est quand même un enregistrement dont nous
sommes fiers mais qui n’est pas un album, et donc à peine bien fini. Mais je
dirai qu’il capture notre état d’esprit de base, et la fougue d’un groupe qui a
l’occasion de faire découvrir sa musique pour la première fois !
Quel serait votre plus gros délire artistique ?
Il serait plus visuel que sonore je pense. On a investi dans un Renard
empaillé il y’a peu (RIP Mouss), et je pense qu’on aimerait avoir une
scénographie un peu second degré avec beaucoup de conneries pour contraster
avec l’esprit plutôt sérieux qu’évoque un groupe de Rock.
Idem pour les clips, on est fan des clips des Foo Fighters ou d’In
Bloom de Nirvana, qui détruisent complètement le cliché Rock. S’il faut se
travestir dans un clip, on est preneurs !
Un truc à faire avant la fin de l'année ?
Finir notre tournée de 10 dates sans faire une cirrhose.
Vous sentez-vous porte parole d'une génération ?
Je crois justement que notre génération est un peu pommée, coincée
dans une fin de cycle. On sent que les choses bougent, qu’il y’a des
initiatives positives et très fortes de la jeunesse, mais pas non plus l’envie
de mener une vraie révolution. Juste l’envie de vivre une vie intense. Notre
génération ne parle pas d’une seule voix, donc on ne s’en sent pas les
porte-parole.
Ce serait en plus très prétentieux de notre part ;).
Que voudriez vous que les gens disent de vous ?
Qu’on déchire. Le rêve serait que les gens le disent dans 30 ans
surtout.
Quel est le fait d'actualité qui vous a le plus touché ces
dernier temps ?
C’est très récent mais je dirai l’affaire Weinstein. Elle cristallise
tout ce qu’on hait. Ça me dégoûte de voir que des filles sont harcelées
sexuellement et moralement tous les jours pas des ordures sous prétexte que ces
ordures ont de l’argent ou du pouvoir. Et l’omerta autour de ça est encore plus
dégueulasse.
Après bien-sûr toutes formes d’injustices nous dégoutent, qu’elles
soient sexuelles, « raciales », sociales etc…
Pourriez-vous nous faire une petite liste de 5 chansons parfaites
selon vous ?
Impossible de se mettre tous d’accord je pense, donc on va partir sur
la liste de Lucas (parce qu’il est excellent) :
- The Killers, All these things that i’ve done
- Muse, New Born
- Simon & Garfunkel, Sound of Silence
- Kendrick Lamar, How much a dollar cost
- Foo Fighters, Everlong
Quels sont vos coups de cœurs musicaux du moment ?
Un énorme délire collectif en ce moment, c’est le groupe Vulfpeck. Un
groupe américain méga pop et funky, avec des chansons vraiment bien écrites et
des musiciens monstrueux. Après il y’a Kendrick Lamar parce qu’il a tout
simplement tué le game niveau Hip-Hop US. Marc & Elie sont très branchés
Anderson Paak. également. Découverte toute récente également : Loyle Carner, un
rappeur UK trop cool.
Un Peu de Pub pour des artiste de votre Région :
Gros big up à nos potos de Beastly qui viennent d’Angers et qui
défoncent. https://www.facebook.com/Beastlyband
Pas de la pub parce qu’ils sont assez réputés déjà, mais un coup de
chapeau au groupe Ko Ko Mo qui viennent de Nantes et qui sont super chauds ! https://www.ko-ko-mo.com/
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Quel Titre avez-vous envie que
l'on diffuse ?
Bad Brain
Pouvez nous expliquez ce choix ?
Parce que c’est le titre qu’on estime le mieux adapté à une première
écoute. Ce morceau évoque le sujet de la maniaco-dépression sous toutes ses
formes. C’est un de nos seuls titres plus descriptif que sarcastique ou
corrosif. On n’essaye pas d’apporter une quelconque réponse à la bipolarité
mais plutôt raconter ce que l’on ressent lorsqu’on est soumis à des changements
émotions et d’état fréquents.
Je vous laisse le mot de la fin pour conclure:
Vestibule !
LINE UP
Guitare/ voix : Lucas
Batterie : Elie
Basse : Marc
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