L'intant décalé # 12

L'instant Décalé

Présenté par


Olivier

Episode 12 : 7 octobre 2017

Hurrian n°6




L’Hurrian N°6, vous savez ce que c’est ? Non. Pourtant, l’Hurrian n°6 a une particularité unique, que tout prétendu mélomane se doit de connaitre. Mais visiblement, ça vous dérange pas plus que ça, votre ignorance. Je commence à me rendre compte, que j’ai vraiment une utilité ici. Parce que jusqu’à présent, je me demandais un peu…. Allez Didier, une idée ? Non.
Alors, rien à voir avec un quelconque hurricane, ouragan en anglais pour les incultes. C’est trop d’actualité dans les caraïbes et le pacifique pour que ça m’intéresse. Et l’océan pacifique… en ce moment, il porte vraiment mal son nom. Enfin bref.
C’est pas un parfum non plus. C’est pas très vendeur comme nom, pour un parfum, Hurrian n°6 ; A l’oreille, ça sonne un peu comme… tempête tonitruante issue de l’enfer des viscères. Et au nez, j’en parle même pas. Oublions le parfum.
Je vous aide : C’est une partition ! Mais pas n’importe laquelle. Rien à voir avec un Schubert, Mozart ou Chopin. Beethoven non plus. Pas du tout. Bien plus vieux. Beaucoup, beaucoup plus vieux que ça.


C’est un air de musique sur lequel Jules César et Cléopâtre aurait pu guincher au son d’une harpe acoustique.   
Allez, encore un petit indice : c’est un hymne à Nikkal. Nikkal, contrairement à ce que tout le monde peut penser, ça ne vient absolument pas du français, niquer. Mais plutôt d’un scribe du pays de Canaan. Nikkal était une déesse phénicienne. Enfin je dis, était, mais en tant que déesse, donc immortelle, elle doit encore loger dans le cœur de quelques égarés, nostalgiques de la Phénicie. Phénicie… aussi ! On t’oubli pas Fernandel.
La Phénicie, c’est comme ça qu’on appelait une bande de sable brûlant de l’autre coté de la méditerranée, avant que l’électricité n’éclaire la terre et la religion n’embrase le monde.


Ca vous dit toujours rien, l’Hurrian n°6. Bon, je vous dis : l’Hurrian n°6, est la plus ancienne mélodie connue de l’Histoire mondiale. Elle remonte à 1400 av. J.-C. et a été découverte dans les années 50, dans les ruines de la bibliothèque de l’ancien Palais Royal de la ville d’Ugarit, en Syrie. Alors au total, ce sont 29 textes musicaux qui ont été découverts, gravés dans des tablettes en argile, mais seul l’hymne n°6 était suffisamment bien conservé pour pouvoir être lu et interprété.





Alors, on parle bien de la plus vieille partition connue sur terre. Parce qu’il parait que des cosmonautes, parti à l’origine pour Galassouinda, mais déviés en route pour cause de météorites instables, se retrouvèrent finalement sur Arcadius, une planète à trois pâtés de système solaire de chez nous, et auraient entendus des slows frénétiques avec bruits de langues et claquement d’élastique sur fesses rebondies en plein milieu d’une nuit datant de plus de 10 mille ans. Mais, méfiance ! Encore une fois, ce ne sont que des ragots qui déchirent la communauté historique et scientifique. Donc, à consommer avec modération. Pas comme le pinard, mais ça tout le monde le sait, pas besoin de le répéter ! 
Alors pour en revenir à ce morceau, 3400 ans… elle date quand même la ballade. Tient d’ailleurs, je me suis toujours demandé, comment ça se date la musique ? Au carbone 14, comme les débris humains qu’on retrouve dans les catacombes ou dans une chaudière à bois du début du 20ème siècle ? Bah non, t’es con, ceux là ils se datent à coup de bottin sur le coin de la tronche. Continuons.


Mais avant de revenir à l’Hurrian n°6, je voulais faire un bref cours d’histoire-géo et évoquer Peter Pringle, le chanteur, rien à voir avec l’inventeur de la saloperie à grignoter autour d’une marque de bière réputée pour brasser de la pisse d’ânesse. Peter Pringle, a mis en musique des textes sumériens de plus de 4000 ans, accompagné simplement par un luth sumérien à long cou et trois cordes, connu sous le nom de « gish-gu-di ». La civilisation sumérienne, considérée comme la plus ancienne de l’humanité était une région située au sud de la Mésopotamie, ce qui correspond aujourd’hui à l’Irak. La langue sumérienne, contrairement à leurs voisins sémitiques, les Akkadiens et les Babyloniens, dont font partie l’arabe et l’hébreu, était écrite dans un syllabaire appelé cunéiforme. Et comme personne ne sait comment la langue de Sumer était prononcée, puisque, le dernier descendant de Gilgamesh maitrisant le dialecte à crier « AHHHH, je meurs » à l’oreille de son voisin sourd, le 24 décembre de l’année moins 2100, M. Pringle risque de créer un débat interminable entre les pros et les antis roulement des R dans ce dialecte inconnu. En tout cas, voilà comment disparait à tout jamais un pan du patrimoine mondial. A cause d’un dur de la feuille.




Mais revenons à l’Hurrian n°6, un morceau que nous allons écouter et qui est ici interprété, à la lyre, par Michael Levy.
« Un instant suspendu qui rappellent que la musique est réellement un langage universel. » Bon là je cite un journaliste de je ne sais plus quel site… parce que tu penses, un truc nian-nian comme ça, ça peut pas venir de moi.

Alors ça dure 5 mn, mais t’es pas obligé de le passer Albino, parce que c’est vraiment chiant. Non ! J’avais un peu prévu le coup. Alors dans le genre musique antique je vous ai dégoté « walk like an egyptian » des Bangles. Non plus ! Décidemment. Bon bah tant pis, à défaut de la première mélodie mondiale, on va passer le plus vieux morceau, enfin, selon l’avis des experts, ceux qui savent tout mais se contredisent sans cesse, le plus vieux morceau de rock au monde, datant de 1946 : That's All Right Mama, d’Arthur "Big Boy" Crudup.






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