Instant Décalé #32

L'instant Décalé

Présenté par


Olivier

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Episode 32 : 16 mars 2018

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On va parler des animaux à peau dure, tel le crocodile et l’hippopotame. Mais vite fait. Des bestiaux qui malgré leur carapace n’ont pas le monopole des durs à cuire. Bah nan ! Pas besoin de ça pour en imposer. Parce que dans la nature, il existe deux types de protections : les carapaces dures, avec un cœur d’artichaut à l’intérieur, et les peaux molles avec un squelette résistant au dedans.


Le dur et le mou, ça aurait pu faire une belle fable de La Fontaine, vous trouvez pas ? 
Alors d’un côté, les scarabées, les tortues, les escargots et les crocodiles à la larme fragile, et de l’autre, les vertébrés avec pour héro, pour idole, pour identification suprême, l’homme, celui qui peux résister à une série de direct et d’uppercut sans accuser la moindre fracture, mais frôle la perte de connaissance dès qu’il se tranche la pulpe de l’annulaire avec une croute de pain trop cuite.
A l’encontre du fromage à double pate, la dure et la molle, à l’encontre de l’organe reproducteur avant et après l’usage, notre monde est plus subtil que cette image binaire de dualité. Il y manque le mouvement et la nuance, comme le démontre le Yin et le Yang. Nous évoluons dans un univers complexe, une agitation permanente qui n’a  rien à voir avec la simple opposition des contraires que certains dominants, les mâles, veulent nous démontrer.

L’affrontement du noir et  du blanc, n’a que volonté finale, la victoire d’une unité globale, d’une uniformité totale, d’une infirmité mentale ! Rappelez-vous les conséquences de la consanguinité.
La vie est en perpétuelle mouvement, la mutation est même la règle essentielle à la survie. L’ADN des êtres se modifie pour mieux résister à une agression, se mue et abandonne des fonctions que la modernité a rendu obsolète. On avait déjà abordé le sujet il y a quelques temps je crois, concernant l’inutilité de l’érection chez les bonhommes de plus de 50 ans. Tu vois Didier, c’est pas grave, pas besoin d’un troisième manche pour être heureux. Par contre, pour l’équilibre au ski, ça peut aider. Les modifications, les disparitions font parties de la vie. Ca peut faire pleurnicher dans les soyeuses pénates des petites consciences reluisantes, mais combien de centaines de milliers d’espèces ont disparu avant l’arrivée de l’homme sur terre. 4 milliards d’années, elle a eu le temps d’en voir passer des espèces vivantes, la planète. Et pourtant, on n’en entend guère parler. Peut-être parce que l’homme ne les a pas connu. Du coup, aucune obligation de remord. Loin des yeux loin du cœur ! J’ai l’impression que ce qui choque, ce n’est pas la disparition en elle-même, c’est la conscience du changement. A son échelle bien sûr, l’échelle humaine étant la référence reine. Et moi je dis qu’il faut vraiment un égo démesurer pour croire que l’homme peut détruire la planète. La moindre tempête et c’est panique général. 24 heures sans électricité, et c’est la fin du monde.
Et c’est cet être insignifiant à l’échelle de l’univers, qui pense avoir assez de biscotto pour casser la figure à la planète. Le moindre éternuement de sa part et l’homme disparait en une fraction de seconde. Et surtout, arrêtez avec cette théorie ridicule d’une terre qui va se venger. C’est pas parce que bat dans son cœur un magma brulant qu’elle a une conscience.

Les bobos-écolos-post soixante-huitard et leur culture  du « faudrait qu’ils fassent, moi peux pas j’cotise » j’ai envie de… Bref.
Le changement, voilà ce qui fait peur. Et il fait peur dans tous les domaines, aussi bien quand il s’agit de la nature, du climat, de ses habitudes personnelles, de la couleur des classeurs dans le tiroir du bureau… etc. etc.
A moins que ce soit tout simplement la peur de ne laisser aucun héritage aucune trace, que la race humaine disparaisse avant que les petits enfants de nos petits  enfants n’ai le temps d’apparaitre sur cette terre chérie. Elle a d’ailleurs été inventé pour ça la religion, pour résorber nos peurs de l’après.
L’adulte ronchonchon ne se satisfait pas du temps qui passe et se démoralise à l’idée que leurs enfants ne vivent pas une jeunesse identique à la leur. Donc forcément, une jeunesse moins heureuse. Forcément. Issu d’une frustrante et déficiente vision, la jeunesse des enfants d’aujourd’hui ne peut qu’être noyée dans un registre de tristesse et de pathétisme.

Je vais vous épargner  le gerbant « c’était mieux avant » mais il y a une phrase que j’aime bien, le :
- Oh, aujourd’hui les gens ne se parlent plus dans les transports en commun, ils ont tous le nez collé sur leur téléphone ! »
En fait, ils ne se sont jamais parlé dans le bus ou le métro, les gens. Il y a un siècle, ils s’isolaient déjà derrière un journal pour ne pas croiser le regard du banlieusard assis en face d’eux.  Ca au moins, c’est une chose qui ne change pas.
Voilà, je crois que j’en ai finis avec mon coup de gueule, même si j’ai encore un peu de colère au-dedans, on va pouvoir écouter tout de même un morceau. Et pourquoi on va écouter un morceau ? Parce que, ça fait quinze fois que je le répète, parce que « la musique commence là où s’arrête le pouvoir des mots. » C’est pas dur à retenir bon sang !
Donc, tout de suite, direction l’univers de Tagada Jones avec mort aux cons. 


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