Instant Décalé #31
L'instant Décalé
présenté par
Olivier
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On va parler de la lettre
P. La lettre P, 16ème positon dans la
hiérarchie alphabétique, est loin d’être unique car elle possède nombre de
frère et sœurs, 25 au total, mais je la soupçonne d’avoir un environnement et
une bio peu commune aux autres lettres de l’alphabet. Je me suis donc mis au
défi de mettre à jour ses entrailles, son histoire sa vie ses sentiments ses
qualités et ses faiblesses, quitte à mettre les mains au fin fond de son
intimité, quitte à gratter en profondeur toute les strates de gangue qui
l’empêche d’atteindre la lumière et d’acquérir la notoriété qu’elle mérite. Car
je suis sûr que même si elle sait se montrer discrète, elle recèle une vie très
riche. Peu utilisée dans les mots de moins de 5 lettres, la lettre P a cependant
une caractéristique géométrique commune avec le « b » le « d »
et le « q ». Le petit « q » pas le gros, qui lui a plutôt
une ressemblance physique avec une grosse boule aplatie comme un O. Et quand je
parle du O je ne parle pas du haut. Qu’on soit d’accord, je parle de la lettre
O, tout comme j’évoquais à l’instant la lettre Q. Les O du haut et le cul du
bas, tous ces atours physiques n’ont aucun rapport avec le propos que je suis
en train de vous tenir. Restez concentré.
Donc, symétriquement
parlant, le P possède trois frères jumeaux. Ceux sont donc des quadruplés. Il
possède donc trois frères jumeaux se ressemblant trait pour trait, du tronc
commun jusqu’à la boucle. Placé au centre d’un jeu de miroir, le
« p » se confond au « q » qui se confond au « b »
qui se confond au « d ». Là dessus, on est d’accord.
Et d’une manière plus
subtile, la lettre P possède aussi trois jumeaux de son mais de genre différent.
La paix, le pet et l’épée. Féminin masculin pluriel. Même si, la paix et l’épée
ne sont pas à proprement parler des homophones. Et je dirais surtout qu’ils
sont ennemis de sens. L’épée ennemie de la paix. Ca c’est fort.
Parfois, je me demande si
je suis plus philosophe que poète, ou l’inverse. Ou si tout simplement, je ne picorerais
pas en douce des citations vieilles de 2000 ans.
Selon l’évangile de
Mathieu, verset 34 alinéa 10, Jésus aurait tenu ces paroles pleines de vérités,
ouvrez les guillemets : Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.
Fermez les guillemets. Dieu est miséricorde, son fils blablabla snif-snif…
Oui, pour ceux qui ne le
savent pas, le blablabla snif-snif, c’est du baratin pour nous apitoyer.
Alors tout à l’heure,
quand je parlais de la bio du P, il fallait entendre biographie. Je pense que
vous aviez compris. Parce que les avis sont assez contradictoires concernant le
pet et l’écologie. Certain le dise détenteur de fort taux de méthane et donc
polluant, d’autres l’assimile au résultat d’une consommation forte en
légumineuse, et donc « bon pour la planète. » Perso, j’en ai rien à
foutre, j’ai pas d’avis. Je vis l’instant présent, je laisse faire, je laisse
venir ce qui veut bien venir, et puis c’est tout.
Et puis il y a l’EP
majuscule, celui que je suis obligé de citer parce que c’est ici que je l’ai
découvert. Grâce à toi Didier. C’est l’Extended Play. Je vais pas m’étendre sur le sujet, tout le
monde connait mais ça me paraissais important d’en parler.
Et enfin, enfin, comment
l’oublier ce dernier cas de figure. Le double P… Non, te force pas Didier, tu
vas finir par te vider. Suis un peu, je suis déjà revenu à la lettre P depuis
belle lurette. Le P, si on le double, ça nous fait tous penser à notre ancêtre
que l’on a plus ou moins ou pas du tout connu ; Bah moi, ça me penser à
autre chose. Ca me fait penser à un truc musical, parce que ne l’oublions pas, « la
musique commence là où s’arrête le pouvoir des mots. » Et moi, ces deux
lettres, ça me fait penser aux deux initiales d’un groupe et du titre de leur
chanson que je préfère. J’ai nommé Parabellum avec Port d’Amsterdam…
Heu… fait pas chier Didier,
fait plutôt péter le morceau.
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