Instant Décalé 40

Instant Décalé # 40

Olivier Dominguez

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Occupé à terminer mon poème sur la résistance pour l’atelier poésie de la semaine dernière, où je venais d’y incorporer le mot sang, cet ingrédient sans lequel un combat perd de sa saveur, l’idée me vint de m’intéresser à d’autres fluides similaires, un tant soit peu moins noble, il faut le dire, mais utile malgré tout pour combler mon texte. Titiller par le mot lymphe que je trouvais adéquate, je décidais illico presto de l’introduire dans le pamphlet que je rédigeais, mais avant, je me pressais de me renseigner sur son identité pour être sûr de ne pas me tromper. Je rappelle, pour ceux qui auraient raté les émissions précédentes, que je suis un des derniers survivants à lire le dictionnaire. On s’est suffisamment foutu de moi pour ça, mais j’ai pas honte.
Et, sans que je puisse m’en douter un seul instant, comme quoi le dico réserve encore des surprises messieurs, mes recherches sur le mot lymphe me menèrent sur les résultats de travaux scientifiques américains, concernant une étude sur les pénis de ratites, et oui, qui seraient, selon les chercheurs, irrigués non pas par un apport sanguin, mais lymphatique. « Très intéressant » me dis-je alors à moi-même, lorsque j’achevais la lecture du compte rendu cité ci-dessus. Ca va pas changer ma vie, mais c’est toujours bon à savoir… Ne serait-ce que pour faire chier les bobos dans les soirées, rien de tel que de les gaver d’infos inutiles pour leur gâcher la vie.
Mais revenons-en à notre ratite et son pénis ridicule. Alors c’est pas dans mon habitude de comparer, mais là, je peux vous dire que lorsque j’ai détaillé les illustrations de l’article, je me suis sentit fier de ce que j’avais entre les jambes ! Enfin bref.
« Le pénis, je connais » me dis-je encore à moi-même, lorsque je tombais sur cette information. Même si je le manipule moins qu’à vingt ans, sa constitution et son usage me sont familiers, mais bon.
« Par contre… qu’est-ce qu’un ratite ? » Me dis-je encore et toujours à moi-même. Oui, je me parle beaucoup à moi-même en ce moment. Mais dans moi-même, hein, ma folie doit rester discrète.
Alors les ratites, tout simplement, ceux sont des oiseaux. Mais pas n’importe quelle espèce piaillant et trébuchante. Car figurez-vous, que par le plus grand des hasards hasardeux, les ratites forment un groupe ancien d’oiseaux coureurs, dont la caractéristique morphologique est, qu’ils possèdent un sternum dépourvu de bréchet.
Alors dit comme ça, je reconnais que le hasard ne se devine pas au premier abord. Pour comprendre, replongez-vous dans l’émission 372, avec les keupons approximatifs de Blast, quand Yves Remord, arrière-petit-fils de Jésus par sa coiffure, annonçait déjà les prémices du sternum dans une chronique future. Yves aurait-il des talents de voyeur, à l’instar de Judas, son arrière-grand-père du coté de ses yeux ? Mystère.
Mais revenons plutôt à l’oiseau coureur. « Qu’est-ce qu’un oiseau coureur ? » Vous demandez-vous en vous-même, j’en suis sûr. L’encyclopédie d’internet, si vous daignez chercher un minimum, vous apprendra que c’est un oiseau qui ne vole pas. On s’en serait douté, mais alors pourquoi l’appeler ainsi ? Ca… me demandez pas, ai-je envie de vous répondre à vous-même et à haute voix, je m’en fous complètement.
Mais c’est pas tout ! Il y a une autre chose étonnante : répertorié dans la catégorie des ratites, il en est un, un volatil qui ne vole pas, un cuculidé d’Amérique du Nord précisément, que l’on appelle le Grand Géocoucou. Géocoucou, je vous le dis tout de suite, ça n’a rien à voir avec « Géo Trouvetou » le génie un peu fou qui a bercé mon enfance. Non, rien à voir. Et pour ce qui est du cuculidé, je te laisse libre d’en penser ce que tu veux, Didier. Je me doute que cette race d’oiseau va te plaire.
Et du Géocoucou au Papayou, il n’y avait que deux pâtés de maisons, trois connexions de neurones et une chanson du jour pour en faire le héros de ma chronique de ce soir. Papayou, Big bisous, Rosalie, ajouté au Zizi de Perret sur fond de striptease d’Annie Cordy, la soirée promet d’être gaie. Pour peu que Didier ai apporté son harmonica en plastique, ça va grave fanfaronner dans le studio.
Hein mon Didou, soyons fou ! Et puis « comme la musique commence là où s’arrête le pouvoir des mots » propageons cette folie avec les Tit’ Nassels et leur titre, Soyons fous.   

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