Instant Décalé 45
L'Instant Décalé
Olivier Dominguez
Episode 45 : 5 Octobre 2018
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Episode 45 : 5 Octobre 2018
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Aujourd’hui, nous allons
aborder un sujet en rapport avec la musique, c’est suffisamment rare pour le
signaler, un sujet sur les instruments musicaux loufoques. Loufoque en un mot,
on va pas causer zoo et encore moins expérimentation de professeur un peu barré.
Même si, vous verrez plus tard, les instruments, et plus précisément les
guitares, ont peut-être fait un séjour au moment de leur finition dans un
laboratoire de manipulation génétique. Car les guitares, à l’instar des requins,
(requin marteau, requin scie) ont dû à un moment donné croiser la route de je
ne sais quel apprenti sorcier, qui a réussi à transposer tout l’attirail de Bob
le bricoleur au rayon poissonnerie du supermarché du coin.
Mais on verra ça ultérieurement,
parce que contrairement à ce que je pensais, des instruments étranges, il y en a à foison. Donc les guitares, c’est
pour plus tard.
Et le sujet est même tellement
vaste, qu’il va y avoir plusieurs parties. Un peu comme les téléfilms pouraves,
l’après-midi, sur les vieilles chaines de télévision. Trois parties, voir plus suivant
votre réceptivité.
Pour vous présenter
brièvement comment vont se décortiquer les prochains instants décalés, il y
aura une chronique par famille d’instruments que j’ai sélectionné : les
aérophones, sortes d’instruments à vent, dont Didier s’est fait une spécialité
et qui, lorsque ses traits tirés gonflent son visage, nous indique la préparation
imminente d’un EP, ou d’un CD c’est selon. Nous avons aussi les cordophones,
des instruments à cordes comme son nom l’indique et enfin, les idiophones, je
ne vise personne, qui sont des instruments à percussion produisant eux même leurs
sons, comme les castagnettes ou les maracas. Ou des neurones qui
s’entrechoquent. Voilà comment ça devrait se dérouler.
Et on va commencer tout de
suite par une catégorie que je n’ai pas cité plus haut, celle des inclassables.
Avec des instruments étonnants. Voir même magique, pour celui que je vais
aborder tout de suite. Un instrument qui joue seul, sans que l’on ait à le
toucher. Incroyable vous me direz. Unique. Le seul que je savais capable de
faire ça, on vient d’en parler, c’est Didier après une plâtrée de cassoulet.
Mais là, il s’agit d’un
vrai instrument : Le Thérémine, je ne sais pas si vous en avez déjà
entendu parler. C’est en quelque sorte l’ancêtre de l’instrument électronique.
Le Thérémine émet des sons
sans que quiconque n’ai un contact physique avec l’instrument. C’est un appareil
composé d’un boitier avec deux antennes, fonctionnant sur le principe de l’interférence
des ondes radios. Et c’est en bougeant les mains dans le vide, à proximités de
ces antennes que l’on émet des sons. Cet instrument a été beaucoup utilisé dans
les films de science fiction dans les années 50 pour créer des ambiances sonores. Et plus
récemment dans Mars Attacks de Tim Burton. Mais plus étonnant, des groupes tels
qu’Aerosmith, les Bee Gees, Led Zeppelin, Michel Aumont (cherchez l’erreur) et
plus récemment Muse, Placebo, Linkin Park l’ont utilisé sur des albums ou lors
de concerts. Et la liste est longue. Les Ogres de Barback par exemple,
l’utilisent régulièrement pour leurs albums.
Le Thérémine a été inventé
en 1919 par un physicien russe mélomane, Lev Sergueïevitch Termen, plus connu
sous le nom de Léon Theremin, et possède même quelques pratiquants réguliers.
L’interprète la plus importante encore en activité s’appelle Carolina Eyck, et
a enregistré un CD il y a quelques années. Reste à savoir, si elle a réussit à
le vendre.
Parmi les inclassables, on
trouve aussi toute une série d’instruments inventée par les frères Baschet, deux
personnages présentés comme des inventeurs de sons. Ces deux français, disparus
en 2014 et 2015 à presque cent ans, ont révolutionné l’acoustique en utilisant
des procédés de transmission du son uniques.
Parmi tous, il y en a un
en particulier qui a attiré mon attention : la guitare gonflable. Très pratique
pour le voyageur que je suis. Et je me suis toujours dit, qu’un jour, faudrait j’essaie
les trucs gonflables. Ca doit être marrant à utiliser. En dépannage. Bien
évidemment.
Mais revenons aux
inventions extravagantes de François et Bernard Baschet,
dans les années 50, où les deux frères travaillèrent sur une famille d’instruments
constitués de tiges vibrantes fixées dans un sommier. Ces tiges étaient soit percutées, soit frottées,
ou jouées avec un archet de verre, et la vibration était ensuite diffusée par
une ou plusieurs enceintes. Le tout est connu à travers le monde, sous le nom
de « Cristal Baschet. »
Voilà, c’est tout pour
cette première partie. J’espère avoir aiguisé votre curiosité. C’est important
d’être curieux. Et critique. Et poilu aussi, il parait
que c’est signe de virilité mais ça aucun rapport avec le sujet. Bref.
Avant de se quitter en musique avec The
Leopards et leur titre « Down that line » je vous laisse méditer
toute la semaine cet aphorisme de Winston Churchill qui disait :
« Le défaut du capitalisme, c’est qu’il répartit inégalement la
richesse.
La qualité du socialisme, c’est qu’il répartit également la misère. »
A la semaine prochaine.
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