Instant Décalé 47

L'Instant Décalé

Olivier Dominguez

Episode 47 : 19 Octobre 2018

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Ce soir, c’est la troisième partie de la rubrique « instruments loufoques. » Et aujourd’hui nous allons traiter des cordophones et surtout des guitares. Commençons sans perdre de temps par le théorbe. Le théorbe, je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler, c’est comme qui dirait l’ancêtre de la guitare. Mais une guitare très bien montée, puisqu’elle possédait quelques cordes supplémentaires, des cordes graves, voir même très graves, et également très longues. D’où son manche démesuré. Parce que faut voir l’engin, Didier. Un truc à te faire pâlir, toi et le planisphère des divinités Afro-monstro-phalliques. Mais ne soit pas jaloux mon Didou, de toute façon, t’aurais jamais pu t’en servir correctement !

Le théorbe est un si vieil instrument qu’il, d’après sa datation au carbone 14, se faisait déjà gratter la face ventrale à l’époque de Pythagore. Et qui sait, peut-être existait-il déjà avant, dans un temps préhellénique, celui où vivaient les titans. D’où peut-être, ces proportions disproportionnées pour un être du 21^ème siècle. Alors tu vois, t’as pas de regrets à avoir… Sauf si t’avais l’intention de fauter avec une femme des îles Tonga… Et là je comprends mieux ta mine dépitée.

Mais revenons à notre sujet, et plus précisément à la corde, élément essentiel du cordophone. Car outre la caisse, c’est bien elle qui produit le son. Et des cordes, ça je le savais pas, il y en a de toutes sortes. Alors on va pas parler des nylons et des métalliques, tout le monde connait, mais des cordes sympathiques et des cordes grésillantes, beaucoup moins connu par la majorité du public. Sympathique, grésillante, ça parait bizarre,

mais on est bien sur le registre des cordes de guitares. J’espère que vous me suivez, parce qu’on ne parle pas des cordes vocales féminines. Quand on y réfléchit bien, ces deux caractéristiques auditives que je viens de citer, dans la gorge d’une femme, ont un effet propre sur l’état psychologique des hommes. Vous voyez ce que je veux dire. C’est très simple vous allez voir : Au début, les cordes, lorsqu’elles sont sympathiques, ça excite. Et quand elles deviennent grésillantes, bah elles énervent.

C’est quand tu passes du « humm, j’adore ton parfum » à « mais enlève tes chaussures, putain !!! »    

Là, pour le coup, on parle de cordes musicales. Mais je me dis… si les fibres mortes, tendues en travers d’un instrument se mettent à avoir des émotions, où on va ? Qu’est-ce qu’ils vont bien pouvoir nous inventer les luthiers maintenant ? Des cordes polies, sournoises, rebelles, gourmandes… coquines. Si j’ai le choix, je prendrais des cordes SM.  

- « Ah ah ! T’aimes bien quand je te met des golpe, salope. »

Ouiiii… oui, j’aime bien parler à ma guitare avant de me coucher, ça m’aide à m’endormir.

Mais bon pour l’instant j’en suis pas là, je continue à jouer en arpège, à la caresser du bout des doigts. Ca fait qu’un an qu’on est en couple. Tu vas voir ce qu’elle va prendre dans quelques temps, quand j’aurais développé ma technique Flamenca.

Mais je m’éloigne encore une fois. A force de digresser, ça sent une seconde partie de la troisième partie de la rubrique instru loufoque. Ca devient du grand n’importe quoi !

Revenons donc à ces maudites guitares aux variantes plus ou moins utiles et à leurs cordes en tous genres. Donc les cordes sympathiques, je vous explique quand même, c’est des cordes supplémentaires, placées à un niveau inférieur, que l’on ne joue pas mais qui entrent en vibrations par simple résonnance avec les notes jouées sur la même hauteur. Les cordes grésillantes elles, font partie d’une catégorie d’instruments au son étrange et envoûtant, dans laquelle on retrouve les luths indiens

, les lyres éthiopiennes et les guitares mal accordées. Ces instruments utilisent généralement un chevalet plat, pour que la partie inférieure de la corde vienne battre légèrement contre la partie plate, provoquant ce « buzz » si caractéristique.

Et en ce qui concerne les guitares originales, il en existe beaucoup, et là je vais pas avoir le temps de m’étendre trop. Mais ce que je peux vous dire, c’est qu’il en existe des hybrides, où le constructeur a rajouté des cordes, comme la guitare harpe et la guitare lyre, ou des musico-poissonnière comme la guitare méduse, avec ses trois manches et ses deux petites nageoires derrière.

Et il en existe d’autres encore, dont l’esprit minimaliste du créateur a retiré des fils, comme la Cigar Box Guitar et ses 3 ou 4 cordes.

Voilà, c’était un petit résumé non exhaustif de toutes ces guitares un peu bizarres, et avant de se quitter je voulais aussi évoquer deux dernières qui méritent vraiment d’être citées : la Flying V géante, une guitare trop grande pour être jouée, et la Pikasso, avec un K, une guitare de 42 cordes tout aussi impossible à jouer. Ca valait vraiment le coup qu’un mec se casse le cul pendant des semaines à les construire. Enfin, ça m’aura au moins servi de conclusion à ma chronique. Ma chronique, en deux mots. Et avec un h… à ne pas confondre avec la détestable forme de gouvernement dans lequel on vit depuis 2 ans.

Allez ce coups ci, c’est définitivement fini pour ce soir, et avant de se quitter avec The Hellfreaks et Boogie Man, je vous laisse une semaine pour méditer ce très beau proverbe arabe qui dit : Ne dis pas tes peines à autrui, l’épervier et le vautour s’abattent sur le blessé qui gémit. 

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A Suivre...